A vau-l'eau

62 05 08
  
    Me retrouve dans un passage privé à l'intérieur d''une maison, n'ose boire à un robinet d'eau sale coulant dans une cuvette, me renseigne auprès du propriétaire. Beau Basque aimable et costaud. Je me tiens, de la tête, au plafond bas, prétextant ne pas me sentir bien pour excuser mon indiscrétion. Il se trouve tout près de la frontière (« ...qui passe par ce couloir ? - Tout de même pas »). Il m'explique l'itinéraire, je trouverai les panneaux. Mais je ne comprends pas grand-chose. A présent j'essaierais peut-être de rejoindre le groupe.  

62 05 17
    Sortant du lycée d'Andernos, dont les herbes ont poussé, je rencontre Mme Brust qui raconte à l'une de ses amies qu'un type a voulu sortir de l'enceinte broussailleuse à l'aide d'une masse contre le fil de fer de clôture. Je gagne ensuite la ville le long de la route, où la nuit tombe rapidement. J'éteins ma torche et marche sur le bas-côté. Dans a ville se tient une conférence syndicale, Une vaste refonte de l'enseignement a eu lieu, nous ne serons plus profs mais des sortes de notaires gravissant ensemble les échelons vers les grades de prêtres et d'imams : retour au Moyen Âge.
    Les collègues boivent et sanglotent. Des femmes ont les lèvres couvertes du lait des cocktails. "Comme ça elles n'auront même plus besoin de se former, les connes". C'est extrêmement grave. Nous revenons à l'obscurantisme. 
Avec un organisateur (style Amarys Lemarié) qui nous conduit vers un arrêt de bus au Pays Basque. La circulation commence à être rétablie. Bus bondé, je dis que ça va être jusque sur le toir, comme au Pakistan. Il m'a reconfié des textes à moi, que je lui avais prêtés. Dessus, il a indiqué : «Inutile de s'arrêter à toutes les pages multiples de 47 ». Je les emporte avec moi. Des fûts attendent au bord de la route : « Faire attention au trou du fût ! » Je lange des pâtisseries tombées à terre (choux à la crème) en prenant garde qu'on ne m'interdise rien. Dans l'attente d'autres autobus, tandis que mon boy-scout attardé tient à tout organiser, à faire chanter les poireautants pour leur donner patience, je m'éclipse sur les chemins ensoleillés.
62 05 20
    Une femme de service accuse : "Vous avez humilié plusieurs élèves !" - ce qu'il nie avec la plus forte énergie. Puis il s'était dirigé vers sa classe, en diagonale dans la cour, en sautnt comme un kangourou. A treize heures, il arrivait en dernier à la cantine, sans un rond, sans ticket. On accepte de le servir, en ronchonnant, car cela fait du tort à l'intendance. Il contourne donc le guichet fermé. Quatre ou cinq autres, assis, parmi lesquels un personnage impressionnant : Plus loin, une femme accroupie sur la moquette : depuis quand trouve-t-on de la moquette dans une annexe de cantine ? Il faut passer par-derrière, tandis qu'on le retardataire se voit chercher querelle : "...Que peut-on vouloir dire à une femme, dis-moi, quand on lui touche les fesses ?" ...C'est elle-même qui s'est reculée ! Rodolphe En-Retard revient dans la cantine, où la veille il a oublié Dieu sait quoi.
   
    Il repart;, sans avoir mangé. Dans la rue, un homme et deux femmes se dirigent en riant vers un Institut d'Informatique. Il les suit. S'assoit devant un écran. S'informe : "Que signifient [certains sigles] ?" Les explications manquent de clarté. L'informatique est plus rébarbartive encore que les maths, la physique et la chimie réunies :  il faut ue cela soit dit à haute voix. "Même les invités doivent travailler", lui est-il répliqué. Partout il se sent importun, nulle part il n'a le bon comportement. 

Commentaires

Articles les plus consultés