Kohnlili coincé dans les songes

J'ouvre en grand les volets de notre appartement au premier, le soleil éclatant y pénètre. Des lettres sont en vrac, j'attends le retour d'Annie, j'espère qu'elle ne verra pas  une lettre à T. que j'ai oublié de poster, et que je ne retrouve plus. Les pièces encore noires sont emplies d'une angoisse folle, ma mère morte y est encore présente de façon menaçante. Ouvrant une pièce, je vois deux grandes femmes sèches hostiles qui lui ressemblent, en brunes, partir en dérobant deux magnifiques robes de soirée, avec une hauteur insolente. Je n'ose les intercepter.
Avec Sarkozy dans une voiture à l'arrêt coincée entre deux autres, le côté passager bloqué contre le mur.  Il me prend pour confident, les habitants de la ville ont critiqué ses nouvelles enseignes électriques (je les vois ; l'une est : « LU... LU... LU » ; elle est en effet monotone, rouge terni). Une grosse femme en costume arabe passe. J'étouffe dans cette bagnole, je m'ankylose, j'aimerais bien aller me promener. Sarkozy est un maniaque de la bagnole et reste asssis là sans s'en rendre compte. Nous attendons ma femme, partie plus loin avec d'autres. 
53 06 11
    Lazarus conduit un car. Il semble émerveillé, incompétent. Le villae est magnifique, les rues étroites. Nous sommes bloqués. Arrive un Yougoslave blond. Il dégage le car en marche arrière. Il n'y a qu'Annie, J., M. et moi dans le fond. Halte devant la ferme des Lange, près du pont. On me donne à goûter un pot de confiture suspect. Je le trouve excellent. On me dit : « C'est un condensateur. » Je réponds en rigolant : « C'est un con dans son frère ». Tout le monde voudrait partager ma confiture de melon d'Espagne. Nous avons laissé un petit chien dans la cour de ferme.
    Il avait dormi sur ma poitrine et s'était bien habitué à moi. Or il est délaissé dans cette cour, avec deux lions apprivoisés. Il paraît que nous devons manger dans cet endroit. Je refuse, tant qu'il y aura les livres...

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