Matière première pp. 70/84
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11 07
Nous
sommes Annie et moi en voyage dans une ville côtière normande,
assez accidentée. Nous montons de biais sur un rocher où est bâti
une belle demeure, et nous retrouvons bloqués sous deux fenêtres
fermées. Une servante en entrouvre une ; c'est la troisième fois
que je commets cette erreur. La première fois je m'étais retrouvé
bloqué (la deuxième c'était mis « interdit »). Elle
nous ouvre une porte-fenêtre, toute une famille est là autour d'un
vaste salon, à lire ou à broder. Ce sont des quinagénaires ou
sexagénaires de la noblesse, bien raides, en costumes XVIIIe
s. Le vieux marquis de Tourville, perclus mais autoritaire, nous
autorise narquoisement à traverser le salon en précisant que la
prochaine fois ce sera avec son pied aux fesses.
Impossible
d'engager la conversation, tout le monde reste bien hautain et
ironique. En regagnant la ville, nous passons devant un kiosque
vendant des barrettes à cheveux à motifs de soie ; sur l'un d'eux
le duc de Choiseul ou La Pérouse frappe le Dauphin de sa canne.
Annie demande à la servante, qui nous a accompagnés, si elle ne
peut pas téléphoner à sa mère, elle refuse ; alors Annie la
dédommage à l'avance en lui passant trois quatre euros. Nous
poursuivons notre exploration. UTILISÉ
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11 11
Je
dois tourner un film pour Leterme dans une demeure inhabitée, avec
de nombreuses pièces bien meublées. Je m'occupe comme je peux dans
chacune d'elles. A la fin de la journée, venue de la jeune
assistante qui m'adresse quelques compliments. Du coup je me sens
tout revigoré. David est venu, il a oublié de m'offrir un cor de
chasse pour mon anniversaire. Leterme par à la jeune fille,
d'elle-même, d'une voix grave et profonde. Moi je fais le con sur
une chaise à roulettes de fonctionnaire, je passe dans le salon,
puis reviens. Nous nous rendons dans une cuisine étroite et
lumineuse style 1900, Leterme parle de religion ; la fille,
ravissante, (…) UTILISÉ
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12 03
A
Mobylette dans la région de Villeneuve-sur-Lot / Agen. Je regonfle
mes pneus, j'arrive au sommet d'une pente couverte de feuilles
mortes, dans une cour où le chemin semble se terminer. Deux femmes
sexagénaires dont peut-être Mme
Mourand et Claudine de St-Gaudens me regonflent, mieux, puis me
conduisent de l'autre côté de leur maison où le chemin devient une
allée dégagée vers un portail fermé. Je remonte sur la selle qui
prend l'aspect de l'intérieur d'un porte-monnaie, puis nous partons
ensemble vers un bled où vient de se dérouler une fête de l'huître
; nous en commandons en terrasse, tout est encore en désordre et les
employés viennent demander qu'on ne fasse pas trop de bruit parce
qu'il est seulement 10h 40.
J'avais
dit vouloir gagner Villeneuve, et devant l'air désappointé de Mme
Mourand je m'étais demandé si je ne ferais pas mieux de rester
toute la journée avec elle, et plus, le soir, éventuellement,
ouais, bof... UTILISÉ
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12 14
Dans
un métro un peu crasseux, et sombre, une femme d'un certain âge, et
charmante, laisse tombre quelque chose sur mes pieds. Elle me demande
de le lui ramasser, sa phrase est longue et mal intelligible. Je
ramasse un lourd collier d'argent fait de grosses pièces rondes
enchaînées, elle me remercie. Dans un autre wagon, une fille
rougeaude et joyeuse parle de termes grecs en faisant semblant de
s'excuser, mais y prend plaisir. Une autre femme plus âgée lui
répond sur le même sujet, et ajoute qu'elles sont du même signe
politique, votant à gauche. Le métro roule dans un tube, les
horaires y sont affichés à même le mur, alors que la rame défile
et qu'on n'a guère le temps de bien lire sauf à l'arrêt...
UTILISÉ
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12 15
Dans
un hall d'aéroport, des gens tirent à la pierre sur des arbres,
puisant dans la caillasse, où sont penchés des oiseaux hors
d'atteinte. Mais parfois, ils s'envolent effrayés et se reposent.
Sorte de lapidation de Satan. Annie atteint un arbre ! C'est
excellent. Des pièces et des médailles allongées ne cessent de
tomber du plafond. Les enfants en ramassent. Annie et moi-même le
faisons ; j'en donne à certains enfants, j'en garde aussi pour nous.
Les oiseaux sont des espèces de pigeons blancs. Rentrés à l'hôtel
nous faisons des gestes brusques avec des allumettes. Iris en reçoit
une dans l'œil et meurt, Kraków aussi, il est bien brûlé. Annie
voit cela avec fatalisme. Me rendant aux chiottes, je commence à
pousser des cris aigus.
Annie
me dit qu'ils ne sont pas tout à fait morts. Et je me rends compte
que ce n'est qu'un rêve, et que de toute façon il nous resterait
Isa, intacte. UTILISÉ
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01 05
J'ouvre
la fenêtre d'un petit jardin minable, un de mes chats s'est
transformé en chien, accompagné de deux autres, tous trois me font
des grâces pour obtenir de la nourriture. Le camion de fioul vient,
il n'y a plus de quoi en livrer, Mme
Marc est là et râle. Il faut payer quand même, je montre ma
chaudière au-dessus de laquelle on n'a même pas remplacé les
bat-flanc. Une foule grossit à l'extérieur, il faut acheter un
petit bidon pour dire qu'on a été lésé, puis manifester. La foule
grossit, des pétitions circulent,
j'inscris mon nom dans une case. Certains se sont inscrits aussi avec
leurs femmes. Un homme dit que “la veille”, à telle
manifestation déjà (faillite de la société), les manifestants
étaient nombreux et bien remontés, mais qu'alors (il désigne sa
tête)... “blêmes...” Nous sommes sous une vaste voûte de
ciment. Tout vacille. J'entraîne des gens vers un fond dégagé de
terrain vague, disant que c'est un tremblement de terre, que j'en ai
déjà subi un au Maroc. Les gens commencent à me suivre alors que
l'espace est étroit, clos d'un mur, sans issue. Plus haut, à
l'extérieur des structures de ciment, de hautes flammes commencent à
jaillir, des gens là-haut désignent le feu...
UTILISÉ
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01 08
Je
voyage avec Sonia, deux ans, et un gros chien. Monte à l'hôtel me
laver les dents en espérant qu'on ne me fera rien payer. Sonia
s'absente un instant avec le chien, je les ramène car il faut une
surveillance constante. Puis voyage en auto, je suis moi-même
l'auto. Les paysages semblent aveyronnais. Je descends à pied le
long d'une pente herbue et vertigineuse, en entonnoir. Nous arrivons
à une ville d'où l'on voit de loin la cathédrale de Rodez. Je
cherche un coin à l'ombre pour vérifier sur une carte, si nous
remontons ou si nous redescendons. Des panneaux indiquent “Pons”
dans les deux directions. Bizarre... UTILISÉ
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01 26
Je
suis chargé de faire un cours sur le climat des Pays-Bas. Pour cela
il me manque des cartes murales. Je cherche au sommet de l'armoire,
où j'ai mis mon porte-monnaie, et en retire une grosse poignée de
pièces. Les cartes, de champ contre une armoire scolaire, ne
traitent pas de ce sujet. Plus loin, une caisse-cagnotte vide. Des
étudiants me sautent dessus pensant que je viens de la vider. J'ai
encore toute la monnaie dans mon poing. Le ton monte. Annie me
défend. Un étudiant veut m'arracher mon fric. Je lui boufferais
bien le crâne mais cela me répugne d'imaginer ses os, sa cervelle
et son sang sous mes dents. Je parviens non sans mal à me retirer.
Cette séquence se déroulait au fond d'une grande salle de
permanence bourrée d'étudiants, des garçons. UTILISÉ
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02 11
Avec
Tarche et un de ses amis, nous faisons une expédition sur des
autoroutes à flanc de montagne dominant des villes à riche passé
antique (Vienne en France par exemple). Sonia et Annie suivent, les
deux motos de tête sont très puissantes. Il y a aussi un de nos
chats, un batracien et un insecte (ou trois chats). De fortes pentes
remontent un courant très fort, les chats se défendent, fendant
l'eau de leurs museaux. Un inconnu devant nous saute de cette
autoroute sur la route ordinaire du bas, qui traverse les
agglomérations, pour effectuer quelques achats, puis remonte. Ça
continue à monter, les rambardes sont délabrées, nous suivons tant
bien que mal. Des articles de journaux rappellent que les conférences
archéologiques sur toutes ces villes sont réservées aux “Boches”,
et critiquent cela. Puis le camarade de Tarche à son tour regagne la
route en contrebas. Il a pété un pneu, et un vaste pare-brise
occupe la largeur de la voie.
La
pente (le talus) est extrêmement raide sur le côté, couverte de
magnifiques fleurs bleu foncé, mais c'est impraticable, même à
pied. Et l'ensemble de cette autoroute commence à prendre l'aspect
d'un plancher de carlingue d'avion écrasé, en équilibre instable à
flanc de petite montagne. Je m'amuse bien à lancer en contrebas des
débris de métal, puis des gros cailloux, mais je crains que la
carlingue ne soit déséquilibrée et ne dévale la pente de côté.
Quant à Sonia, Anne, et aux trois chats, ils restent sagement à
l'arrière, dans l'attente. UTILISÉ
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02 28 Je suis chez des Asiatiques en Belgique dans un haut immeuble
où ils habitent. Les étagères de l'ancienne bibliothèque de
Madame sont à demi effondrées et en désordre. J'essaye de
retrouver la place d'un beau livre d'enfant qu'elle y a peut-être
remis. Je tombe sur une illustration d'incendie dévastateur dans un
village de pailllotes, sous un vent violent, dans les îles située
dans l'isthme de Panama., comme s'il y avait là une sorte de mer de
Marmara. Puis je suis surpris en train de me savonner, complètement
nu, près d'un lavabo, dans un petit recoin bien propre. Le couple me
voit, mais, très préoccupé, ne me fait aucune remarque. Il s'agit
de ma dentiste Nguyen et de son mari.
Puis
je suis sur une autoroute surchauffée, un type fait du stop en
marchant au beau milieu des voies. Il s'énerve qu'on ne cesse de le
klaxonner. Je me retrouve à quatre pattes sur le goudron brûlant,
gênant et ralentissant à mon tour la circulation, frôlé par un
énorme camion. Un journaliste me prend une brosse à dents que je
tiens dans une main et me la vrille sur la tempe : “Et si je te
fais cela, ça te soulage ? - Non pas du tout, ça me chatouille,
c'était mieux avant.” Il me la remet. Une jeune journaliste me
guide alors, épuisé, vers le bas côté, entre des éléments
rouillés de machines agricoles.
Il
paraît que j'ai été victime (dit une voix de journaliste) d'une
“estocade” de l'auto-stoppeur qui effectivement m'a quelque peu
morigéné. J'observe que “estocade” n'est pas le mot juste. La
journaliste a un peu peur et le dit, car la circulation est intense.
Je l'aide à ne pas se blesser les talons sur les bouts de ferraille
qui traînent là. Nous sortons de l'autoroute au rond-point qui mène
de la route à quatre voies vers Andernos.
UTILISÉ
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03 07
Je
vis dans un taudis près de Montpellier, mon propriétaire est un
vieil homme bougon, je dois me laver dans un tonneau d'eau crasseuse
au milieu d'une salle de répétition, de belles dimensions. Des
chorales viennent y chanter. La veille c'étaient des garçons de
village, un peu rustauds. Je reste revêtu d'un blouson et tâche de
me nettoyer à peu près, sans m'exhiber. Trois ou quatre vieilles
fardées (75 ans) discutent à grands éclats de rire, daubant sur un
autre locataire maniaque : je ne le connais pas et il se croit un
grand original dans sa misère. Le niveau de confort est équivalent
à celui de ma première chambre à Belvès en 1970. Les vieilles
sarcastiques ne semblent pas faire attention à ma présence près du
tonneau d'eau croupie.
J'ai
débouché des flacons transparents sur l'étagère, des animaux qui
y étaient enfermés manifestent-ils leur reconnaissance ? (petits
oiseaux : l'un d'eux respire, puis replonge ; un minuscule canard :
je m'aperçois qu'il est en bois.) Je me lave tant bien que mal, les
pieds par exemple, mais pour les couilles, sans enlever le blouson,
j'hésite. Des musiciens répètent derrière moi mais je ne les vois
pas. Le propriétaire affirme aux vieilles qu'il ne relouera pas le
taudis du “vieil original”. Quand elles sont parties,
j'accompagne le proprio qui s'avère un bon bougre, pas si féroce
que cela, qui reconnaît que ces dames (je pose la question) font
partie de ses connaissances depuis leur enfance. La cour est
également délabrée. “”On me dit “Ecoutez, Monsieur
Serpillière...” - ...Serpillière ! - C'est mon nom, ça veut
dire “le linguiste”, et la conversation se poursuit tandis que
nous traversons la cour boueuse. UTILISÉ
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03 31
Dans
une ville touristique germanophone avec Jacques et Muriel, grosse
foule. Avec Annie je vais à la gare à pied acheter un billet de
retour. Je choisis le guichet où l'on parle français mais comprends
mal à cause de l'hygiaphone. Ma ville de retour n'est pas Lille, je
rectifie. Annie dans mon dos me fait alors observer que j'ai oublié
le billet pour elle, il faut tout refaire. Je dis que c'est un
affront, qu'elle fasse cela toute seule, et redescends la pente. En
bas, toujours la foule, un pédé immense déambule dans les
boutiques avec une chevelure très haute où se pique une plume
d'oiseau. Pour finir, je rejoins Annie en Dordogne à la nuit
tombante en suivant avec peine un sentier de sable, intermittent,
puis elle me rejoint dans un lit qui sert d'étape. UTILISÉ
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04 07
Il
y a une vaste d'examens où planchent toutes sortes de connaissances,
cousine, anciens étudiants ou profs. Mon sujet traite du
protestantisme. J'ai à peu près fini (brouillon) et suis sorti en
récré, ou pour manger. En revenant, j'aperçois Corinne témoignant
d'un incident auprès d'examinateurs sur une vaste estrade centrale
avec un dais. J'y tournais le dos. On aurait exclus un certain
“Bastien”, que tout le monde connaissait pour son mauvais
caractère, “dès qu'on le regardait”. Je me rends compte en
regagnant ma place que je me suis surtout occupé du Moyen Age, hors
sujet, et que mon document autorisé présente toute une partie “XVIe
siècle”... et il me reste encore une partie “version latine” à
faire...
Pendant
la première partie, je le suis toujours efforcé d'attirer
l'attention sur moi par des petites mines et réflexions à mi-voix,
disant par exemple à l'instant “J'en ai marre de ce truc de merde,
je me demande pourquoi je fais ça.” Pendant la première partie
j'ai vécu dans ma tête l'avancée de l'armée anglaise découvrant
des poteaux indicateurs et fonçant dans la joie vers “Houlme”,
du côté d'Honfleur, afin de couper les communications des Français.
Ils sont arrivés en plein marché ; on les hélait de loin pour
qu'ils achètent, mais ils ont dévalé la pente avec des cris de
joie pour attaquer la ville et la prendre. Je regagne ma place dans
l'immense salle d'examens où beaucoup d'autres reviennent se
rasseoir pour composer ou traduire... UTILISÉ
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04 09
Dans
un poste de haute montagne je suis inspecté en demi-groupe de
sixièmes. Il ne me reste plus que 20 mn de cours, le groupe est
incomplet, je ferai la même chose que pour l'autre section : remise
d'un devoir. Je veux que ce soit drôle et décontracté, mais c'est
surtout improvisé. Quelque temps plus tard, mais aussitôt après
dans le rêve, je lis un compte rendu non personnel mais où je me
reconnais fort bien. L'inspecteur parle de moi comme d'un Père Noël
flottant dans les airs qui de face semble bien équipé dans une
tenue rouge impeccable, mais de dos laisse dépasser de son sac des
rouleaux trop longs de documents en pagaïe. Et de railler ma
prononciation (pourtant juste) de la bière “Krooone”, et autres
allongements de syllabes, ainsi que ma propension à la légèreté
et à la superficialité.
Ce
cours en effet n'avait pas été fameux, reposant sur une
improvisation des vingt dernières minutes. Je suis un peu blessé
par ce ton de morigénation. Il est très facile de transformer
n'importe quel cours par le biais d'un compte rendu hargneux.
UTILISÉ
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04 18
Je
me prépare joyeux pour un petit voyage d'un jour, j'embrasse ma
mère-femme dans un grand lit au sein d'un appartement aux belles
pièces claires, et je fais ma valise. Mais il a neigé, je dois y
renoncer. En fait, non, dehors il fait très beau. Mon père m'amène
au bord de la route en petit avion, mais je n'ai que des sandales
d'été. Son avion disparaît en faisant une courbe. Je suis joyeux
mais j'ai froid aux pieds. Retrouve Lippa dans un lycée où nous
devons corriger des dictées, je saque un malheureux élève
sympathique ayant multiplié les fautes. Lippa repasse derrière moi
croyant
que j'ai exagéré, mais si j'ai compté des fautes en trop, d'autres
se révèlent. La copie est toute rouge d'observations. Rencontrant
l'élève,sympathique, blond, cheveux en pétard, dans la cour, je
lui signale que ce n'est pas fameux. Je me renseigne sur deux grandes
lesbiennes qui sont revenues. C'est ma sœur, et une autre. Moi je ne
faisais que me renseigner, mais il prend la défense des deux filles
en vantant leur très haut niveau d'études musicologiques. UTILISÉ
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04 24
Immenses
salles et ateliers de lycée technique, plus personne ne me reconnaît
sauf un ou deux élèves ; personnel inconnu, collègues aussi. Je ne
suis plus rien, malgré mes sourires. Je ne suscite plus aucune
réaction même amusée, des ordinateurs, de l'espace, du métal, de
la lumière, tout est neuf, et j'erre là-dedans, seul… UTILISÉ
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05 03
Je
suis un fils de Mme
Aziz et je dois partir en train, elle me retient, c'est en même
temps Annie, je descends l'escalier de la rue David-Johnston, je pars
à pied, je reviens chercher mon sac oublié, nous redescendons la
pente ensemble, en bagnole je débouche sur une route encombrée. Un
jeune homme (30 ans) brun à moustaches vient de se faire renverser,
il crie quand on le déplace, et je dois poursuivre ma route pour ne
pas rater le train ; il faudrait ne jamais quitter personne, j'ai
promis de revenir, j'ai le cœur gros, pourquoi part-on, les
ronflements d'Annie figuraient les cris du jeune homme. Cauchemar.
UTILISÉ
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05 10
Ayant
gagné 150 000 € grâce à la « croquette d'or »
Friskies, je pars en voyage organisé jusqu'à Stockholm, avec
Corinne et d'autres collègues. J'oublie le dernier tramway de
retour, Corinne me fait dire que je peux rester coucher en ville. Or,
j'y ai fait connaissance d'une charmante fille d'étage pendant
qu'elle retapait les lits. Elle est suédoise et ressemble exactement
à Isabelle Brenuchot. J'apprendrais le suédois. Je me fixerais
là-bas. J'entends bien le faire savoir à ma famille restée en
France. La fille et moi nous embrassons passionnément. La ville de
Stockholm est toute petite et ne correspond absolument pas à ce
qu'elle est en réalité : pas de canaux, et vers le nord, en
contrebas, une mairie (c'est la preuve que le pouvoir n'est pas très
autoritaire) et un petit cimetière. Je me réjouis de commencer
là-bas une nouvelle vie. UTILISÉ
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05 17
A
Dans
un train de nuit, deux rêves de suite. Je hurle sur Annie et la
frappe sans pouvoir m'arrêter, jusqu'à ce qu'elle devienne une
victime des convois de la mort. Elle gueule, moi aussi, iil n'y a pas
moyen que je cesse, le degré de haine est incroyable. C'est
effroyable. Les scènes se passaient à l'étage supérieur d'un
train couchettes ou d'une cabine de navire. Annie s'engloutissait de
plus en plus dans les draps et couvertures en suppliant d'un air de
plus en plus désespéré...
B
Avec
Annie et d'autres je remonte une pente le long d'une falaise à Laon,
où s'ouvrent des cavernes et des casemates comportant des
inscriptions commémoratives : A
nos héros, etc.
Parfois figure sur un panneau le plan des ramifications, ou une
illustration, pour qu'on ne soit pas obligé de tout visiter.
Pourtant, on n'a pas beaucoup combattu à Laon pendant la guerre 40.
Des installations militaires existent encore, administratives, ou des
entrepôts. Sur le plateau, la ville. Je traverse une boutique où
l'on vend des huîtres sur des étals, je fais des réflexions
agressives, on me délègue une femme souriante à qui je dis
“Puisque c'est vous, tout va bien.” Avec Annie nous nous
retrouvons à une grosse table de bistrot en bois, où pendant
qu'Annie est aux toilettes je discute de mon métier, “dont je suis
en retraite Dieu merci”, m'indignant sur les fautes d'orthographe :
“...et devinez comment on m'a écrit “ils sont” ? - “E-s-t”
? - Exactement !” - etc. - bref, je fais mon numéro, mais une
collègue de mon âge tempère mes amertumes et je repars avec Annie,
mon cirque est fini. UTILISÉ
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06 08
Je
passe quelques jours dans un bourg de Corrèze (6/700 m d'altitude).
Un porche du Moyen Age me rappelle Nouvion-le-Vineux et Metz. Restes
habités d'un château. De gros chiens m'accompagnent, un seul est à
moi. D'autres touristes sont là aussi. Le propriétaire dit qu'on ne
visite pas, qu'il y a seulement quelques meubles à voir. D'ailleurs
on voit déjà à peu près tout par les fenêtres. La ville organise
un défilé de gonzesses de tout âge, bleues rayées blanc, ignoble.
Tout est joyeux. Les flonflons retentissent, grosse joie vulgaire
style majorettes de 45 balais. L'un des chiens, trempé, se
précipite affectueusement sur un touriste très mécontent. J'espère
que ce n'est pas le mien, je joue les détachés.
Au
retour, je vois un camion-poubelle qui recule tout contre une vitre,
malgré les gueulements d'un éboueur à l'égard du conducteur. A
l'hôtel, la chatte “Isa” que j'aurais cru perdue vient miauler
contre la vitre : pas de mauvaise nouvelle donc à annoncer à Annie
par téléphone. UTILISÉ
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06 09
Chez
Blanchard, je trimballe une méchante humeur de suicide. Toute la
famille se rassemble alors pour me chanter à plusieurs voix une
antienne où je me vois ironiquement reprocher de ne pas suffisamment
m'intéresser aux projets des “aûûûûtres”. C'est choralement
très élaboré : ils ont dû longuement répéter cela. Une maquette
d'article dans Sud-Ouest m'est montrée, avec les linéaments d'un
portrait, d'une ancienne édition. Je suis en rage, tripote des
vieilles pièces de 20 et 10 centimes, et un tube à monnaies style
“ronds de Roquefort”, dont l'intérieur valide l'authenticité.
Je médite un droit de réponse, m'imagine qu'il m'est refusé, que
l'on m'accepte pour 3000 €, ce que je dénonce auprès de la
direction.
J'ai
l'intention de répondre que l'intérêt ça ne se commande pas, et
que l'on ne peut ainsi s'intéresser à quoi que ce soit “sur
commande”. Autour de moi je sens une compassion condescendante,
exaspérante. UTILISÉ
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06 11
Dans
un bar américain je remplace à une table (c'est comble, atmosphère
hitchcockienne) un pasteur qui est allé assister une de ses amies à
l'agonie. Mais je ne prends pas d'alcool (un picon-bière)
contrairement à lui. Avec deux autres femmes que je connaissais nous
discutons entre Européens de cette place que tiennent les
confesseurs de toutes religions dans l'intimité des familles
américaines. Je vais alors me promener, car on étouffe dans ce
bar-restaurant.
C'est
une pente descendante le long d'une muraille délabrée à la sortie
d'un village. Des vorbeaux agressifs me croassent dessus, mais je les
effraye facilement et ils forcent l'entrée de refuges pierreux,
cognant contre le fond de leurs trous avec un bruit sourd.
Je
reviens au bar, le pasteur est revenu en robe sombre, très
Montgomery Clift. UTILISÉ
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06 18
J'étais
André Gide, vieux et ricanant. Me promenant près d'une pièce d'eau
de mon château, je voyais une poupée y tomber, persuadé que
c'était une petite fille qui se noyait, et mes muscles restaient
noués, et je ne me résolvais pas à plonger dans cette eau profonde
et sale. Un chien plongeait, et rapportait un rat sur les lèvres
d'Added qui gueulait comme une hystérique : “Un rat, un rat !”
Ensuite, je me trouvais sur mon lit d'agonie où je m'enlisais, et ça
faisait ricaner tout le monde. La main de ma mère, que je ne voyais
pas, m'appuyait sur la bouche pour m'enfoncer. Puis je voyageais en
train vers la région parisienne et la Somme, un prospectus vantait
les châteaux de Nietzsche (au lieu de Gide), qu'il avait fait
construire avec sa fortune, chacun imitant un château connu ; or,
autrefois, il y avait un grand “piétage” (distance à parcourir
à pied avant de parvenir au bâtiment).
On
disait que jadis les visiteurs avaient été très sensibles à cette
démesure et à cette juxtaposition de styles, mais que désormais,
ça impressionnait bien moins. Et je devais visiter, après ma mort,
tout ce vaste domaine boueux… UTILISÉ
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07 10
Sonia
est confiée à une misérable déguenillée anglaise style
“Dickens”, qui habite au sommet d'une tour branlante aux parapets
trop bas, plate-forme envahie de végétations sales. Ça me fout le
vertige. Elle meurt, nous reprenons Sonia, sale mais en bonne santé,
et apparemment aimée. UTILISÉ
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09 02
Rêves
immenses. Arrivée d'un autocar de lycéennes allemandes, toutes
blondes, souriantes mais épuisées. Visite de Parrical, d'un
Allemand. Je vois une église en poussant un caddy. J'aimerais que
d'autres la voient à leur tour. Un homme de peine est bourré devant
le réfectoire du lycée. Rue David-Johnston, Annie s'apprête à
partir avec Parrical pour visiter cette église. Elle me tend un
écouvillon pour brosser mes vêtements. Je ne veux pas rester seul.
Annie me file quelques cigarettes. Mes habits sont noirs ou marron.
L'Allemand raconte qu'il a suivi un camion qui puait, et traduit pour
d'autres Allemands (dont l'un a la tête de Barbosa, élève
portugais...). Je me réveille très triste. UTILISÉ
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09 16
Tout
le monde à la plage en auto. En chemin, Annie rencontre un ours et
batifole avec lui sur la pente d'un sous-bois. Je suis alarmé car il
peut la décapiter d'un coup de patte, surtout qu'elle veut remonter
avec lui vers ses petits. Ville et plage, donc, près de Paris. Je
retourne travailler, ayant promis de revenir me baigner. Mais il est
près de 19h quand j'y repense. Je rejoins toute la famille, rue
David-Johnston “améliorée”. Sonia, plus petite, frisée. Elle
me demande tout simplement quel était le nom de la ville – je ne
l'avais pas remarqué au premier voyage ! Il y a beaucoup de monde,
on en oublie de me faire la gueule. Une livreuse apporte à manger,
“c'est tant d'euros ou cent balles”.
On
lui donne 100F mais elle demande s'il n'y a pas plutôt là un beau
bibelot à lui refiler.UTILISÉ
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09 17
Une
église trapue (style Palais des Papes), sur le parvis de laquelle
joue un orchestre. J'imagine qu'il se fait massacrer. La tour
comporte à trois mètres de haut une ouverture lumineuse par
laquelle j'entends jouer de l'orgue, assez maladroitement – un
enfant ? Je renonce à m'introduire, crainte de rester coincé. Ce
doit être un enfant qui joue en effet.
UTILISÉ
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09 20
Mon
père est instructeur de l'armée américaine. Il nous fait placer en
rangs, avec ma sœur (Annie) et moi, et nous devons reculer tout au
fond d'une prairie envahie de flaques marécageuses pour former des
colonnes complètes. Nous devons ramper dans l'eau croupie, nous y
étendre. Le danger vient de partout. Un sauvage arrive avec une
grande sagaie. Je l'aplatis contre le mur du fond et le piétine sans
regarder. Plus tard il nous exhibe une main déformée et noircie :
“Nous avons retrouvé ce débris non humain”. Ce terrain est
parfois notre salon. J'abandonne l'entraînement, mais une maison
flottante s'effondre dans le salon parce que nous avons négligé
l'entretien du bois : ma sœur n'a pas abandonné ; cet incident
prouve que nous devons reprendre l'entraînement.
Alors
j'éclate contre mon père, l'accusant d'avoir sciemment détérioré
le salon, le traitant de salaud, de sadique, et autres
qualifications. Je visite une maison ouverte à tous vents dont les
habitants, que je reviens visiter, ne me reconnaissent qu'à peine,
s'entraînent mollement au fond d'un beau jardin potager ensoleillé,
car le terrain est détrempé mais il fait beau. Sympathiques, mais
indifférents. UTILISÉ
54
09 23
J'attends
mon tour pour passer devant une commission de psychiatres qui me
trouvera une solution ou un traitement. Nous entrons par groupes de
trois dans une vaste salle champêtre plus ou moins aménagée. La
psy à gauche croit me reconnaître : “Ce n'est pas vous qui m'avez
entourloupée ?” Elle ressemble à la Commissaire Renard (cf.
feuilleton sur le Palais des Papes). Je dis que ce n'est pas moi ;
mon reflet dans une glace me montre que j'avais un sourire inversé,
avec de grosses lèvres cordées. Les cas se succèdent par groupes,
ce que je trouve bizarre tout de même. Progressivement, sur des
chaises, je me trouve déplacé vers la droite. Une jeune fille
s'inquiète de savoir si les psy donnent des cours de rattrapage en
orthographe.
Je
lui affirme que non ! Justement, c'est ce que déclare, loin sur ma
gauche, l'aréopage de psy... Je m'ennuie un peu, serré entre les
jeunes filles et je me tortille nu sur mon siège tournant.
Un
faux mouvement envoie mes jambes contre celles de la voisine qui dit
:”Quand on ne sait pas maîtriser son érection...” (“...on ne
se balance pas”). Je fais valoir que j'ai 63 ans, proposant de
montrer ma carte d'identité, elle n'en revient pas, et j'ai la paix.
UTILISÉ
54
10 08
Avec
Annie dans une station touristique pyrénéenne espagnole toute en
longueur. Elle s'extasie devant les produits artisanaux d'une
boutique tenue par un vieux Catalan, mais n'achète presque rien.
Exaspéré, je ressors en lui laissant le chéquier, et j'attends sur
un banc au milieu du flot énervant des touristes. Elle ressort avec
un sac et plein d'achats. La rue se terminait par des arcades
d'aqueduc donnnant sur le vide, et à l'autre bout, un pilier
d'église où figurait un témoin de plomb pour vérifier
l'écartement des pierres. Avec le vieux Catalan je ne parvenais
plus à comprendre ni à parler l'espagnol. Atmosphère pénible
d'engueulade conjugale. De retour chez nous, je découvre d'anciens
souvenirs sans valeur déjà entassés au pied d'une étagère, et
des photos.
Rêve
pénible. UTILISÉ
54
10 16
Rentrée
à Libourne, mi-prof mi-élève. Retrouve Mme
Hugues (vieillie) que je pelote longuement. Mets le nez dans le dos
du manteau d'un grand prof, je dis qu'il y a des mythes (“mites”
!) Cherche mon cours à travers les couloirs. Une dame, petite, me
fait faire du chinois, je déclame en hébreu, avec mon voisin, le
Chéma Israël. Nous demandons pourquoi nous venons, et écrivons, si
cela ne doit pas nous mener très loin. La dame s'extasie du fait
que nous ayons achevé tous les exercices, “tous les chalibim”.
Il s'agissait d'exercices de création spirituelle et littéraire. Et
pour une fois je suis sorti des chiottes pour être initié...
UTILISÉ
54
10 26
Je
veux aller à la messe de minuit avec Annie et fais la queue à la
porte de l'église (il y a du monde). Elle me plante là en rigolant.
Je m'enfuis vers un studio de radio, un groupe veut interrompre mon
émission pour annoncer la sienne ; un pote que j'avais invité,
beau, diabolique et intimidant, mais avec des chaussures “Richelieu”
démodées, s'est assis sur un meuble. Je danse sur un disque que
“X”, cet ami, aime beaucoup, mais il y a très peu de sillons sur
la face B ; je mets ensuite la face A. Du monde plein le studio, dont
Poivre d'Arvor, qui danse aussi. J'ai peur qu'on me voie une couille,
rouge, mon phalze n'y est plus. Un homme me piétine à terre, très
léger cependant, je dis “Je sens que l'on m'encule”, ça fait
rire un peu.
Ambiance
profane de gigantesque foutoir. Puis je rentre chez moi. David m'y
avait accompagné (avant, je collais des cahiers avec des magazines
découpés, style Mickey), et je faisais la gueule parce qu'Annie
n'était pas rentrée. J'écoute un kyrie chanté en grec par des
arabes et soudain je vois par la fenêtre tout un pavillon de
banlieue qui s'effondre, puis une passerelle en fer où passe un
train, qui s'effondre aussi, dans le silence. Je sors dans la rue
avec juste mes lunettes, un pain, et le portable, essayant de crier
“Au secours ! Sortez vite, sortez tous, un tremblement de terre !”
Mais ma voix ne porte pas, il n'y a pas de maisons à proximité.
Seule une famille passe près de moi protégée dérisoirement par
des sacs à congelés “Carrefour” sur la tête.
Je
me dis que c'est une catastrophe épouvantable si même Bordeaux est
secouée ; tout se passe sans cris, sans panique, je me réveille
alors que j'essaie toujours de crier... UTILISÉ
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11 07
A)
Retour
triomphal dans un établissement scolaire d'architecture futuriste.
Une haie d'honneur m'est faite, du moins j'affecte de le croire. La
salle où je vais discourir a la forme d'un amphithéâtre biscornu à
couleur de plastique. J'ai préparé des notes auxquelles je me
tiens, ce que certains ne manquent pas de blâmer en douce. Mon cours
est décousu. Je rappelle mes années d'activité, je reconnais des
élèves qui ont fait deux secondes, une première et deux terminales
– c'est pourquoi ils sont encore là. Parfois je me souviens de
noms, et pas de visages ; parfois, de visages, et pas des noms.
L'ensemble se passe bien. UTILISÉ
B)
Faisant
la queue pour m'inscrire à la fac de Montpellier, je me regarde dans
un miroir latéral et m'en trouve tout à fait digne. Deux femmes
derrière un bureau, l'une d'elles belle et plantureuse, l'autre, en
retrait, en civil, mais semblant une religieuse, m'informent tout à
trac que je ne puis m'inscrire sans avoir souscrit à des
formalités préalables, ni avoir payé 700 ou 800 €. Je m'insurge,
il m'est représenté que les autres, dont un grand chevelu blond qui
m'a précédé, s'y sont pliés. Je proteste en disant que chez moi
aussi, tant qu'on y est, je n'ai plus qu'à instaurer des péages
internes surprises pour passer à la salle de bain ou à d'autres
pièces. Elles restent sur leurs positions... UTILISÉ
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01 07
Avec
Annie dans une hôtellerie bruxelloise. Nous bénéficions d'une
entrée latérale avec l'aide de tout un jeu de clés faisant double
emploi. J'en jette en l'air qui retombent entre les pavés, j'en
dissimule dans un meuble à l'intérieur d'un autre hôtel. Hélas,
l'un des jeux de clés se révèle indispensable. Je retourne au
premier hôtel sous la pluie, juste avant sa fermeture. Une mémée
distinguée a conservé des clés, dont l'une est trop grosse. La
mienne est plate. Je fais croire que c'est un neveu, enfant, qui m'a
fait une farce en les dissimulant là. La mémée me fait retrouver
ma bagnole, à pied, sur une place. Nous rechan (r?)geons un moignon
de clef plate (??) à la batterie de ma voiture, ça marcherait, mais
elle a été cassée presque à ras du panneau. Ça remettrait le
moteur en marche une seconde, mais il en reste vraiment trop peu. Je
raccompagne la patronne à son hôtel en évitant les sens interdit.
Annie lève les bras au ciel, difficile de rentrer dans notre chambre
ou d'en sortir en toute indépendance... UTILISÉ
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01 10
Je
dois rejouer “Le banquier anarchiste” et ne sais plus rien.
Stéphane me dit : “Tu ne vas jamais être prêt”. Il y a Carole
à côté de lui. La représentation commence par un”seul en
scène” balbutiant exprès, mais assez convenu. Je retourne chez
eux pour trouver un exemplaire du texte. La chambre de Lino est dans
un désordre fou. La leur aussi. Je ne retrouve que des vieux textes
de moi dans “Eurêka”, fort médiocres. Tout en sachant que je
rêve, je me concentre à mort pour essayer de retrouver le rôle. Je
cours au désastre. Dans l'appartement, mes affaires, que j'ai
laissées en vrac, sont recouvertes de tissus tendus. Je vais essayer
de retrouver le texte, mais la catastrophe se précise.
Avant,
cet appartement était supersnob, avec un bar à l'étage, et je
disais à Stéphane que les serveurs étaient aussi des serviteurs,
et qu'on pouvait compter sur eux.
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