3 = mars

53 03 18
                            A
    Sonia  est appuyée sur un gros mur de séparation, où elle lit ou bien prend des notes. Jel ui fait remarquer que notre chat passe la tête, très haut, par l'ouverture située au sommet d'un tronc d'arbre incliné. Cet arbre a été coupé. Il serait possible d'atteindre le tronc, et, en prenant des risques, de s'élever en oblique jusqu'au chat. David est présent à la scène. Je ne puis grimper, étant en pantoufles.

                          
    Partisan de Sarkozy, que je viens de voir, j'assiste debout à une réunion, sorte de conseil des Ministres présidé par Chirac. Ce dernier démolit un rapport rédigé à sa demande par Sarkozy, rapport dont certaines parties sont restées ébauchées. Il m'interpelle : « Bernard lui disait C'est l'aube ! à dix heures du matin ! » et chacun de rire. Je lui avais dit cela en effet en le croisant, mais pour lui faire  observer que j'avais parcouru ce rapport, dont une partie s'appelait « L'Aube ». Rentré chez moi, sur mon mezzanine, je raconte la scène et mon embarras à Agnès. Survient alors d'en bas un masque de gros bovin ; celui qui le porte brandit un crucifix en bois doré et marqueté, en nous récitant son baratin de Témoin de Jéhovah.
    Je dis « Cela ne nous intéresse pas » et il redescend les marches en s'excusant.Malheureusement Agnès engage avec lui la conversation en le raccompagnant à la porte d'en bas. Je pense qu'elle va se faire raccrocher...

53 03 27
    Une idée sinnésite (?) sinon noachite. Pinnipède. Je passe un immense examen de sept heures, celle qui me garde est Jacqueline de Romilly mais elle voit, ce n'est pas vraiment elle, je parviens au saint des saints de la culture, elle est merveilleusement belle et aguichante, son cul qu'elle penche est garni de dentelles noires malgré ses 80 ans, mon inspiration est telle que je couvre des pages avec enthousiasme, je raconte à la fois un voyage et une évolution dialectique, c'est emballant. Au moment de recopier il ne me reste plus qu'à peine deux heures – et je me rends compte  du peu d'académisme de ma démarche écrite, je me suis avancé vers elle au bureau sous prétexte de renseignement mais un chien très calme dissimulé près d'elle me saisit vigoureusement le pied sans vouloir me lâcher, je parle de pinnipèdes, les volets qui grincent (dans le texte à commenter). Plus tard je rejoindrai cette vieille dame souriante et désirante qui m'accordera une note vertigineuse, nos vivron sensemble dans un enivrement d'amour, de culture et de connaissances mondaines ultra-universitaires.

53 03 31
    A.     Avec  Annie qui conduit, entraîné à toute vitesse n'importe où, même sur deux roues, sur une passerelle métallique pour piétons au-dessus d'un barrages, ou de vannes.

    B.     Avec Annie dans une fête du vin et de la photographie, à Duras peut-être. Tout le monde boit et s'amuse. Mais Annie est déçue de la conférence de photos. Elle va aux toilettes, la conférence se tient dans une grande salle nue où dix individus écoutent un démonstrateur en anglais. Je repars dans la salle du banquet où mangent et boivent d'anciens collègues et des élèves. Ces derniers m'indiquent une prof d'anglais à qui je me plains : il est illégal en France de faire une telle conférence en anglais. Elle me dit qu'elle espère tout de même que je ne vais pas traîner pour cela l'association devant les tribiunaux. Eh bien presque. Je lui demande comment on dit en anglais un autocollant, mot bizarre. « Je vais en acheter deux ; sur le premier sera écrit « OK, I'm French », et sur l'autre «FN » pour « Front National ».
    La prof me fait une clef immobilisatrice et je rectifie en rigolant « Fan de Nougaro ». Un autre s'approche, et ça tournerait mal, mais je me dégage, bourré après trois quarts de verre comme je l'explique à des élèves, témoins rigolards. Or je m'aperçois que je suis nu à partir du dessous de la chemise, et que les élèves me regardent avec un mépris amusé. Ensuite, tout le monde repart,  le collègue anti – FN nous emmène en voiture, il y a une forte montée, des touristes anglais rougeauds et gras descendent exactement en face de nous en tâchant de freiner, des gens sont éjectés, leurs membres disloqués, nous repartons tous sur des civières. Impression de culpabilité au réveil.   


53 04 04
    J'ai rêvé :
que des enfants m'aspergeaient de merde dans des chiottes publiques ; j'en sortais pour le leur rendre (chiottes en bois mal fermées, une petite fille plonge sa sandale dans la merde qui a envahi la cabine et m'en asperge, donc, puis un petit garçon fait de même).
que Sonia, en grande robe blanche, se convertissait au judaïsme.
qu'Annie se suicidait du haut d'un escalier dans une petite ville au bord de la Seine : nous descendions le versant d'une vallée urbaine (petits pavillons), et elle avait préféré prendre l'escalier au lieu de faire le tour par le haut. Elle est tombée d'une masse , sans crier. Les gens ont commencé à crier. Je me suis réveillé. 

53 04 08
    Anne et moi sommes au sommet de la Tour Eiffel, aménagé en Disneyland, très étendu, avec, même, une piste d'aviation. En dessous, trois cents  mètres de vide. Nous appréhendons très fort une attaque par avion d'Al Qaïda

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