FEDORA (L'INTRUSIF)

 




FEDORA (L’INTRUSIF) TEXTE DÉFINITIF

ordre : T1, T2, OPÉ DJANEM OU FEDORA, TEXTE DÉFINITIF

Avertissement

Le jeu consiste à combiner deux projets alternatifs, ce que la Comédie Latine appelait « contamination » : Térence et Ménandre. Plus tard, et d’une autre manière, Vintila Horia (1915-1992) a superposé la relégation de Thomas le Roumain et l’ignoble emprisonnement de Boèce en 525. Sans véritablement tirer de larmes ni infliger le rire. Nous pourrions alors soigner la chronologie.

Lucinda : Rappeler certains épisodes de son enfance. Lény sera infirmière, sans amants fixes, par son caractère intenable.

Nous parlerons à l’occasion du trio Lazare-Cerise-Irène. Cette dernière incarnera B. la-Blonde.

Toutes mes sources d’information se trouvent coupées, ou altérées : « Ne dis rien à cet homme ; il nous met dans ses livres » mais pauvre conne, qui se souciera donc de toi… FAIT



Trois générations : Fedora, Lény, Cynthia. Sa fille une fois broyée, Fedora concasse sa petite-fille. Brendon Petit-Keller parviendra-t-il à la sauver, ou bien restera-t-il nuisible ?

trame ingénieuse, grosse de rebondissements à faire frémir toutes les femmes mûres, dernier bastion des lecteurs bas-occidentaux.

Olegario sera l'amant de Fedora, puis de Lény. Et moi Petit-Keller, d’intervention tardive, je serai moi, première ou troisième personne. Olegario fécondera Lény, la jeune, qui engendra Cynthia, fille d’Olegario, ce qui fait trois générations : aïeule, mère et petite- fille : Fedora, Lény, Cynthia, sept ans.

Fedora, la moins jeune, très belle, forme avec Olegario un couple orageux, arrogant, sulfureux. Cynthia, en bout de chaîne, vivra seule, en dépit des avances d'un jeune juif.

On ne trouvera ici ni présent, ni passé, ni futur.

Lény, infirmière, ne souhaite plus de partenaire constant.

Ce lui serait, à elle aussi, insupportable. Elle précise, cependant : “J’ai des rapports” - que lit-elle dans mes yeux ?

Entendons-nous bien : la chronologie, moteur des narrations, subira ici d’inévitables combinaisons significatives.


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; Djanem, une Mauricienne honteuse.

LA FIN SERA UNE DIASPORA

DÉBUT POUR DJANEM

AVANT-PROPOS NARRATIF

Lazarus m'a chaudement recommandé pour dispenser à Djanem, 48 ans, des cours particulier. Il m'a mené chez elle par un virage dérobé dont il me vante la discrétion. Nous a présentés l'un à l'autre en baissant les yeux. Il s'agissait, en avril, bien trop tard, de préparer l'oral. Le cours à domicile, moyen tout trouvé de faire fortune, dure bien plus d'une heure : aller-retour et politesses…

La première leçon s’est tenue au salon, sous un haut plafond.

Dans un mouvement d'ailes Djanem a posé devant moi ses documents . Vêtue d’un tailleur bleu ne marquant ni les seins ni les hanches. De prime abord, portugaise. Je me fais fort de tout savoir un jour à ce sujet. Ce jour-là je la lui joue égalitaire : sans rapport formel prof-étudiante ; après maintes insoumissions scolaires, un emploi pris le premier venu, les années passant une grande la lassitude et le retour aux sources, bac et certificat d'études. elle a tout repris de la troisième aux valeurs de licence. Je l'avertis : tout candidat qui se contente à l’oral de lire ses notes, quelle que soit sa valeur, écope invariablement de la note 5. Puis je fais lire à haute voix une tirade de Corneille. . Comme je prolongeais le plaisir de l'entendre, fixant sans y penser la raie de ses cheveux et sa nuque abaissée, je rencontrai lancé soudain d’en bas son regard décryptant : elle surprit sur moi (me dit-elle plus tard) une expression de tendresse. Sa voix claire et douce monte avec des tonalités d’ocarina. Très vite les leçons se déroulent dans la cuisine, où survient parfois le conjoint souriant « ne vous dérangez pas - je cherche un couteau ».

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Djanem : Laissons-là nos leçons me dit-elle bientôt car je crois devenir amoureuse de vous - c'est bien ainsi que je concevais mes cours. Car la leçon n'entre pas dans l'élève s'il ne se sent pas profondément aimé.Mais, de la drague inoffensive, en chaire, je passais insensiblement, sous couleur d’attendrissement, à l’entreprise de séduction. Assaisonnée (je m’en avise à présent) d’une bonne dose de condescendance.

Je l’élève, je m’abaisse. Narcisse et Paillasson tirent mon équipage.

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F. 1

Ma femme s’appelle Arielle, valétudinaire 

Arielle Petit-Keller. Lenny et mon épouse se ressemblent : alternativement fébriles ou léthargiques. Olegario et Fedora la vieille, autrefois jeunes, se sont connus le jour où il chantait, sur sa guitare et trois planches de scène, ses textes  de roses et de prison. « Viens chez moi » lui dit Fédora, car la mante déguste sur son terrain. Olegario s’est abrité chez Fedora. Fugitif, évadé, il fut son amant. Plus tard, comme indiqué, celui de Lenny : chez Fedora vivait Lenny sa fille, branleuse de 15 ans. L'Ennemi Masculin se trouvait dans la place. La plus jeune attisa, innocemment, la lubricité de son soudain beau-père, plus que tenté par le coup double. Lenny, pas encore infirmière, se trouve enceinte d’Olegario, amant de sa mère.

Cet Argentin (il est argentin) n'a rien du tanguero engomado ; il se pourrait, mais que ne dit-on pas ? qu’il ait été indicateur du général Videla, ne devant son salut qu'à sa fuite à la chute des tyrans.

Cynthia, fille et petite-fille des deux précédentes, vivra solitaire en dépit des avances d'un juif.

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F II

F II : Olegario l'Argentin chauffe la fille, Lény, sitôt qu'elle est seule. Lény adolescente, idéaliste, platonique à fond, revêche et sauvage, se branle à mort.

Ermanno, Premier Danseur d’Aix, raccompagne Fedora dans sa Lamborghini  : Parlent de conversion. À l’arrivée grands jetés de portières, hennissements de Folle - «“Mais il est homosexuel !  ...pédé comme un phoque ! - - Possible, mais tous les voisins vous voient » Jaloux des menés, des sauts de chat, des adages.

Elle a rompu avec ce rustre – avec la danse aussi. Quatre hommes plus tard Olegario survient.

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F III

F. III

À son retour d’une saison parisienne et promue Grand Sujet, Fedora surprend sa fille en cloque. Le drame se déroule comme un ressort sans en omettre une outrance. Douleurs et démonstrations de tout genre.

Cynthia naît le tant de l’an XIX

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F. IV

Désormais Cynthia compte 17 ans. Tout un arriéré de brimades éducatives. Tout un temps de l’adolescence, qui est toute une vie à elle seule. Olegario l’éphémère, idéalisé par l’une et l’autre, a disparu, mais nous ignorons tant de choses. De son côté Lény évoque l’abandon de son propre père : « Dès que tu entends le mot « paternité », tu fuis à toutes jambes ! - À skate-board oui ! » réplique le primate.

Détail piquant : Lény, 14 ans, assistait au dialogue.

J’adore m’immiscer pour observer d’en bas puis mieux régner, tel un moisi qui peu à peu vire à l’infection. Le lierre asphyxie la pierre

bbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbb F

Lenny, pas encore infirmière, se trouve enceinte d’Olegario, amant de sa mère.




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Fedora engendra Lenny, qui engendra Cynthia : mère, fille et petite- fille. Cynthia, sept ans.

Ayant brisé sa fille, Fedora voudra briser l’enfant. Parviendrai-je à sauver du moins la dernière ? GIDE ET QUIGNARD, tels sont les modèles.

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Sans numéro pour l’instant :

F

Lenny, infirmière, n'a pas de partenaire constant ; ce lui serait insupportable. Elle précise, cependant : “J’ai eu des rapports !” - que lit-elle dans mes yeux ?

BBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBB

D2

Elle m’offre l’amitié : « camarades, « copains » (de régiment?) - Et que m’importe d’être ton ami ? oubli, déni sacrilège que nous soyons femme et homme sans dieux ni drames - sans chair ni pique – sans marécage - qui veut de ça ? – . ça va, pas mal et toi ? C’est pourquoi Petit-Keller s’écarte de le plus possible des humais ses frères. Exaspérante et sotte manie de bonne femme de râper d’un trait de gomme toute différence sexuelle cela ne te gêne pas d’être creuse ? - Absolument pas (rire), tellement ça les frustre d’être creuses ? - Non. - Ah bon ». Plus tard il apprend que l’amitié s’accommode très bien de l’amour physique – s’il avait su !

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D3. Lazarus, après combien d’autres, s’imagine avoir tout découvert de nos susceptibilités névrotiques : il dit à Djanem, que j’aime, que je suis une lavette, que j’ai « tout choisi », que je ne peux rien « vouloir vraiment », ce qui révèle un parti-pris contradictoire : on reconnaît qu’on a vraiment voulu… à ce qu’on l’a obtenu – dialectique hasardeuse… (de mon côté cependant, jeter le discrédit sur les témoins est un bon vieux truc stalinien). Mais j’ai entendu si souvent cette dialectique foireuse ! « où il y a volonté, se trouve un chemin » - comme tout est simple ! Simpliste ! Simplet !

Et chacun de répéter sentencieusement cette ineptie : Wer will, der kann – qui veut, peu – c’était le titre de cette excellente méthode d’allemand, dont j’ai tiré grand profit.

KkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkD13

Manque D 4

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MANQUE D 5

Manque F 5

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D 6 :

Mes dents de lait dans leur capsule de zinc patiné. Djanem, qui m’offre en retour ce pendentif de Maurice. . Mes dents, contre son île, au fond de ma poche. Nils assiste à mes cours, béat que son épouse apprenne tant de choses – le mois suivant l’amaigrira de huit kilos.

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D6/7 Nous nous jetons nos mots d’amour à la tête : « Après de tels discours nous ne pourrions plus nous séparer », comme le chien ventre en l’air à jamais vulnérable. Ce prétendu transport à la clinique dont on a oublié le nom. Voilà qui est bien suspect. La biche plongeant dans la piscine : l’affabulation vise à renforcer l’amour.

Djanem évoque l’ivrognerie de son Mari-Nils. Pressée de questions, elle avoue qu’il s’enivre peu,ne tient pas le vin et qu’elle s’exerce à le haïr pour mieux fuir.

Maîtrise et perversion 

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MANQUE F 7/8

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Je rêve que je rencontre un autre juif. Mais nous ne trouvons rien à nous dire. Épisode du prêtre et des musulmans dans le compartiment de chemin de fer : les trois religions monothéistes en vase clos. Djanem annonce encore son départ définitif. Ce sera bientôt notre seule conversation. Ma sieste aux Terres Fermes (« Bord de l’Eau ») : je m’allonge, à même le sol, dans la réserve. D. ne veut pas finir comme Te-Anaa, victime de ma lâcheté… Te-Anaa a épousé un homme qu’elle n’aimait pas, mais qui la faisait jouir. . Je suppose que Djanem est tunisienne.


D16

La photo des parents de Djanem. Les pommettes de son père à contre-jour, astiquées comme celles d’un nègre ; pourquoi s’est-elle rendue à La Réunion ? ça je ne te le dirai jamais. Ce serait notre secret. Je les invite. « Nous ne sommes pas du même milieu ». dit Nils. Djanem seule visite notre « Château du Bois Dormant » . Estime Arielle et ne peut pas « lui faire ça ». Délivre-nous de tes commandements. Poussière des spirales à baldaquin.

Les « Cas sociaux » (« Cassosses ») ont renoncé à vivre. On se croirait chez la Belle au bois dormant.


D17

Les rêves d’Arielle et mon théâtre fantôme. Jamais elle ne me révèle ses rêves. Avec elle, c’est comme si je baisais du blanc de poulet.

Te-Anaa et son unique carotide, celle de Caféine. Baise comme on pisse, accroupie sur moi. Je trouve cela d’une extrême vulgarité. Elle ressemble à Jacques Higelin.

Je me rends au magasin, Djanem m’a vouvoyé devant les autres. Là aussi, mieux vaut ne rien laisser paraître.

D 19 LA PELUCHE FAUCHÉE

J’obtiens en prime d’achat, Dieu sait laquelle, une peluche délicieuse et fondante : un lémurien stylisé, aux deux grands yeux globuleux et plaintifs, qui donnent envie de consoler, de dorloter la pauvre bête. Je la garderais pour moi . Je la serrerais contre moi en la couvrant de baisers comme un gosse qui s’attendrit sur lui-même par peluche interposée. Je vais l’offrir à Djanem, en témoignage de profond amour. Mais son magasin ferme, elle en a la clef. Je cale la peluche dans un angle de l’entrée, pour qu’elle la trouve en rouvrant la porte. Et je me poste en vis-à-vis, de l’autre côté du boulevard Camille-Pelletan, très passant dans les deux sens. Hélas, une Maghrébine et sa fillette passent juste devant, poussant une ...poussette. De mon côté, je ne dois pas intervenir. Les deux individus féminins repèrent le beau cadeau, s’extasient, et l’embarquent. Il aurait suffit que j’agite les bras en braillant, elles se seraient abstenues. Elles repartent avec leur butin, qui n’appartenait à personne, en se congratulant. Deux minutes trente après, Djanem revient, flanquée d’une grosse potiche qui se demande comme elle fait pour draguer efficacement.

Djanem patiemment explique la vie à sa collègue collante, ni l’une ni l’autre n’ont évidemment pu se rendre compte de rien. J’ai donc agi de cette façon pour souffrir de mon sacrifice, d’autant plus noblement que la Bien-Aimée n’en aura jamais rien soupçonné. Quand on est con, on est con.

D. 21 : Mon père et le rouleau encreur de la machine à écrire. Il me regardait de ses yeux glauques. Ma justification de voyeurisme devant Fleur-de-Pipe Leduc : « En te branlant devant eux, tu purifies les hommes ».

Transfert de péché. Bique émissaire.

Lazare a des opinions de goche ; "des logements pour les Roms !" - oui, mais pas sur mon palier.

D. 20 :

Je ne pourrais donc jouir qu'après Lazare ? Djanem, si jamais tu retournes à cet homme(Petit-Keller se découvre à l’armée très bon sous-chef : il transmet à la troupe les désirs du chef. Il éclaire et soutient. Joie de la chaîne quand meurt le maître-chien. P.K. redécouvre la rue coudée menant sans être vu jusqu’à Djanem. Suivre, dans la fange. la trace du maître

Djanem trottait près de Lazare j’ai conservé tes coordonnées. Je ne savais pas que les femmes, elles aussi…

Petit-Keller a conservé Anaa la Maorie. Aussi érotique elle aussi qu’un réveil dans un frigidaire. Vieille Maîtresse façon Barbey.

D 21 ???

Dans mes couloirs le silence et la mort me poursuivent dit.elle. Tous les adolescents sont poursuivis par la mort dans leurs couloirs.

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Dix ans à se débarrasser du grand prédécesseur - je ne sais ce qui me prend de vous raconter ça  - et pour la première et dernière fois nous sommes allés ensemble au cinéma, au sortir duquel nous nous sommes tutoyés.

Je devenais bien inexact, réclamant des libertés inhabituelles dans mon emploi du temps, jusqu'alors si réglé. Comédie policière et pyrénéenne frétillaient Dussollier en Bélisaire et l’Exaspérante Azéma. Dans l'ombre nos mains et nos bras ont dialogué pour nous. En ressortant nous nous sommes tutoyés. C'était donc là cet infini que tout le monde connaissait, en se foutant de ma gueule. Ainsi donc je connaissais à 60 ans passés, de ce que j’avais si fort envié à St-Cydan-sur-Isleles couples s’éclipsaient l’été dans les buissons aux fraises disaient-ils (non, seulement les doigts, tu penses…) fraises du Périgord, miguaillage de Vendée. C'était donc là cette banale extase, dont on faisait tant d’ostentation.

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Dix ans à se débarrasser de ce premier, les liens névrotiques étant les plus diffiles à rompre : « Je ne sais pas ce qui me prend de vous raconter tout ça », et pour la première et dernière fois nous sommes allés ensemble au cinéma, au sortir duquel nous nous sommes, cette fois, tutoyés. C'était une comédie policière, au cœur des Pyrénées, avec Arditi, Dussolier, Azéma.

Dans l'ombre nos mains et nos bras dialoguaient pour nous.

C'était donc là ce fameux infini que tout le monde connaissait, en se foutant de ma gueule. Je devenais inexact, réclamant des libertés inhabituelles dans ma vie jusqu'alors si réglée.

C'est ainsi que l'histoire ne peut trouver ici la moindre précision chronologique. Il me faut tout raconter d'un coup, superposer, surimprimer. Ainsi se retrouve l’état des souvenirs, lorsqu’ils ne sont consciencieusement classés dans l’ordre.





D.22 Le harnachement grotesque de Béatrice Dalle : sur une moto à l’arrêt, la cuisse échancrée jusqu’à l’aine :« Crois-tu vraiment qu’elle désire ? » Elle désire se branler devant la glace, oui, sans doute, on n ‘a jamais vu une femme se gêner pour ça, mais te désirer toi, désirer quelque homme que ce soit, tu rêves ! Elle est grotesque, ta Béatrice, pitoyable, pathétique ! Surtout quand on pense à l’intérêt qu’elle porte aux hommes ! » - (zéro pour cent) - je la renverrais se rhabiller chez elle à grands coups de pied au cul. Il rage sur ma « vision de la femme » - laquelle ? Celle de la petite fleur timide et bien élevée ?

Péremptoire : “Tu ne connais rien aux femmes, rien aux hommes, rien à la vie” – erreur : je les connais différemment de toi. Chiant, non ?


d 20 :

Je ne pourrais donc jouir qu'après lui ? … amour, publication, portes ouvertes ?

Je chercherai cela jusqu’au bout, dût-il m’en coûter la vie.

Djanem, si tu retournes jamais à cet homme « comme le chien à son vomi » ad vomitum suum - c’est donc ainsi que les femmes désirent.

Lazarus me devance en tout. Débourre la bête que je monte en second (Petit-Keller s’est découvert à l’armée très bon sous-chef : il transmet désirs du chef, les explique et soutient la troupe. Joie de la chaîne quand mourut le maître-chien). P.K. à son tour découvre la rue coudée menant sans être vu jusqu’à Djanem. Suivre, dans la fange. la trace de son maître ou prédécesseur.

Dans la rue, Djanem trottait près de Lazarus j’ai conservé tes coordonnées sais-tu ? Lazare a des opinions de goche ; "des logements pour les Roms !" - oui, mais pas sur mon palier. Ils sont tous comme cela, les gens de gauche. Mais ils régneront.

Keller pour sa part avait conservé Anaa la Maorie. Le kiwi pour la soif. (mihouli, « poire des singes »).


D. 21 : Mon père et le rouleau encreur de la machine à écrire. J’y avais écrit en tapant très fort je veux voir une jeune fille se masturber. Les lettres luisaient sur l’enduit. Il me regardait de ses yeux glauques. Ne pouvant faire mieux. Avait-il obtenu cette faveur ? ...en 1930, trouvait-on des femmes qui s’exhibaient en le faisant ? Il existe sur ce sujet toute une mythologie, les uns prétendant que oui, les autres que non, tous pétrifiés dans la rigidité de leurs convictions respectives.

Ma justification de voyeurisme devant Fleur-de-Pipe : « En te branlant devant leurs yeux tu purifies les hommes ». Ou bien tu les convaincs d’une vulgarité au moins semblable à la leur. C’est une autre façon de voir les choses. Transfert du péché.


D.22 Le harnachement grotesque de Béatrice Dalle : pied à terre à moto, la lippe farouche, les yeux féroces. « Crois-tu vraiment qu’elle désire ? »

Elle désire se le faire devant la glace. À grands coups d’index et de majeur. Certainement pas avec ou pour un homme. Madame a tant de charmes qu’elle s’en frotte jusqu’à brûlure des phalanges.

Je te la renverrais se reloquer chez elle à grands coups de pied dans le cul. Il rage sur ma « vision de la femme ».

Tu ne connais rien aux femmes, rien aux hommes, rien à la vie”. Tu ne connais rien de la même façon que moi, qui suis la Vérité et la Vie.

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D. 23

Le cours du fleuve nous a séparés Lazare et moi comme les branches d'un delta.

De la même façon, un colonel fut invité chez Marie-Pascale, femme du monde épaisse comme la Suisse. Mais, en l’occurrence, subtile. Ce militaire déclara : « Ce n’est pas du tout comme ça, Mesdames, que ça se passe. Un coup de Mars, et ça repart ! ». Comme elle te l’a remis en place, le colonel, Marie-Pascale ! « Vous avez ici des femmes, qui ont une autre expérience de la vie que vous. Elles ont souffert l’abandon, l’avortement, la dépression. Vous comprendrez qu’elles puissent avoir une autre perspective que vous ».

Le Colonel galamment s’inclina, ou pour mieux dire obtempéra, et ne fut plus invité.

Consultons Belle du Seigneur, que les irrévérencieux nomment Celle du baigneur : « La morale de l’histoire, dit Albert Cohen, c’est qu’il faut agir. Seul compte l’acte » - mon Dieu, nous sommes tous agis. Lorsque nous croyons faire, qui suivons-nous ?

La connerie de mon choix conjugal. Dit Lazare. « On a toujours le choix » nous a toujours semblé particulièrement inepte. « Impertinent » dit le philosophe. Non pertinet.

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D. 24 : Fausse piste de la Mexicaine. Debout je m’appuie sur son siège et le tourne face à face. Il paraît bien que je l’aie impressionnée. La mano de mi hermana entre los calzones de un zouave, agitada con movimientos verticales tan freneticos Elle gueule, en bon français : Ça va pas non ? Vole en éclat la prétention d’avoir fui le Chiapas du Sous-Commandant Marcos ; c’est une bonne Bordelaise des Chartrons…

« Je ne ris qu'avec toi » dit Djanem. Il est vrai que ma personne joue à la perfection le bouffon. Souvent je fais rire. Souvent c’est de moi. Djanem ne s’est jamais moquée de moi. Je lui fais confiance.


Hölderlin ne voyait son amour qu’à la dérobée, se promenant avec son mari. Ils se dissimulaient de petits mots adroitement glissés dans les brindilles d’une haie. Hölderlin précepteur à Bordeaux épiait son petit beau-frère pendant la nuit. Il n’en dormait plus. Il en devint fou. L’enfant aussi.

La fosse à radio vide, sous le tableau de bord, envahie de filins comme un cadavre creux. Son coup de téléphone "pour épuiser un forfait" – elle est bien bonne… La peluche de lémurien à gros yeux, abandonnée sous un porche. Des Nord-Africaines la ramassent sur les marches. Je n’ai pas pu crier de l’autre rive.

Le désir d’une femme de 40 ans équivaut à celui d’un homme de 60. Et à tout âge de la femme. C’est bien commode. Et j’ai peur.

La culpabilité de Djanem. Je me suis toujours pris pour un écrivain. Ce costume déborde de partout. "Ils peuvent toujours venir me chercher, avec leur Goncourt !" crie-t-il au pied de sa tour.

Son porte-clé de métal ajouré figure la main de Fatma. Son beau-frère dit-elle épousa une Oranaise. Son collègue est libyen. Elle aime que son neveu ait rompu parce que son premier mec lui interdisait de parler à un Arabe ; Djanem acquiert en mûrissant les traits des vieilles marocaines au marché de Tanger. Djanem possède un fils blond de son Normand blême et rougeaud, qu’elle ;supporte depuis vingt ans. Le définit tantôt « ivrogne » tantôt “gentil”. Gentilis, « de noble famille». » L'ivrognerie est fausse.

Cet homme l'a « réconciliée avec elle-même ». Je suis allé le trouver. Il s'exprime sans accent et dira de moi “quelle pipelette” (pouvais-je donc afficher mon silence rongé de franchise?) Plus tard, Djanem prétend s'être fait vertement réprimander. Elle m'a caché que Nils m'aurait volontiers revu, pour savoir qui se cachait. Sur mes insistances elle précise qu'elle veut me garder pour elle sans lui. Quand j'étais encore innocent, il m'avait trouvé sympathique. Tous deux nous nous serions alliés ; face à elle : deux alcools et c’était dans la poche. Pour deux femmes, c’est le cul.

X

42 ans plus tôt j'interrogeais Première Épouse : pourquoi n'avait-elle pas voulu me céder tout de suite ? ah mais tu comprends... Devant cet argument on ne peut plus solide j’avais calé comme un mulet au bord de la falaise arrête tu vas me donner envie. - P- Où est le problème ? Elle s'est rengorgée ah mais quand même argument sans réplique et moi bras ballants, les femmes désirent quand elles veulent. C’est dans La ville et les chiens de Vargas.

...Non Lazarus, je ne fait pas « exprès ». Psychologue à deux pesos, éthique en pantoufles. Il se fait incendier sur son « Blog Civique » par Prince Nils (« pas le même » glapit-il « pas le même ! » Une anonyme (c’est Djanem! ) abonde dans son sens ; Prince Nils contredit vigoureusement, pour pimenter la législative.

D. 25 :

J’apporte à la caisse des pâtisseries orientales.

Le temps est un long désert. Ainsi la vie de l’homme. Tu regardes le mur, et soudain cinq ans sont passés. Il suffirait que je connaisse toutes tes activités ,et leurs localisations.. Pour l’épier. Pour nous fondre. Aucune réflexion sur la société contemporaine. TOUT CE QUI FUT UNE FOIS DEMEURE. Ainsi la demi-droite ; qui commence et ne finit pas.Tu regardes le mur de ta cellule - et soudain cinq ans sont passés. Nils pressent tout dans sa rusticité : "elle est amoureuse". Ce que l'autre souhaite importe peu à l'amant. Rue Hugla. Je ne peux plus désirer qu’elle. Enfin tu auras pu faire l'amour de femme à femme. Se refuse un an. Aimer ? Non : régler sa calculette. .

D. 26

« Les femmes disciplinent leurs pulsions »   Mais qu’elles parlent de leurs « pulsions » est une ineptie. L’homme , et lui seul, sait de quoi il parle. De 35 à 40 ans, elles désirent à peu près comme un homme à 60. Nous aurions dû apprendre à "maîtriser nos pulsions" à travers les siècles « comme nous l’avons toutes fait » - ...!!! Lorsque les femmes auront perpétré autant de viols que les hommes, nous pourrons parler.

Peu importe à l’amant ce que l'autre a souhaité.

Rue Hugla. Dans un renfoncement de porte nous sommes prises pour deux femmes. Enfin tu peux faire l'amour de femme à femme.

Je ne peux plus désirer que cette femme. Se refuse un an. Règle sa calculette à sexe.

Lazare :"Tu as mangé ton pain blanc. Désormais rien ne me semble plus répugnant que l'acte sexuel." La femelle distille le sperme et s'en nourrit. La beauté écrase la femme. Quand on a ce sexe-là entre les jambes, on retombe toujours sur ses pattes. La femme pousse l'homme chez les putes. Cela s’appelle « solidarité féminine » ? J’ai moins une petite bite qu’un gros clite. On se remet du viol, ne leur en déplaise. La femme est toujours consciente de sa perfection, "parce que je le vaux bien". "C'est plus facile pour moi si on ne ne va pas jusqu'au bout". Je trouve cela ignoble ; elle est capable de tenir trente jours, tout de même. "Nous pourrions rester côte à côte - Mais je ne suis pas une sainte" – les deux râteliers.

Nnnnnnnnnnnnnnn

D. 39

De Djanem à moi 17 ans de lacune. Nils vient se glisser dans la cuisine - « je cherche un couteau - ne vous dérangez pas ». Vient-il m’assassiner ?…

J’ai donné à Djanem une leçon en compagnie de Mari-Nils, qui m’écoute, amusé, bouche bée. Aux anges. Elle se tourne vers lui pour me répondre : « Ce n’est pas lui qu’il faut regarder, c’est moi ». Elle m’apprit ensuite l’ivrognerie dudit mari. C’était faux. Pressée de questions, elle avoue qu’il s’enivre rarement, ne tient pas l’alcool, et qu’elle s’exerce à le détester pour mieux s’enfuir avec moi. Maîtrise et perversion.

Ainsi que l’entière « gentillesse » d’icelui . Assurément ce n’est pas la noblesse, au sens originel du mot. « Gentil » dit-elle. Impossible d’en tirer autre chose. .

Je prends Nils pour un inculte, c’est mon préjugé de classe. Elle m’en fait doucement le reproche ; il a une culture non pas livresque mais télévisuelle : «Il regarde toujours ARTE ! » Certains écoutent France-Culture ; ils entendent « les français », «les romains », à propos du schisme d’Avignon ; ils en concluent qu’il y avait des Romains, des vrais, des casqués, des cuirassés, à l’antique – dans le Comtat Venaissin au XVe siècle… C’est ça, les autodidactes… Pour se rendre à Bozel, Mari-Nils emprunte un roman japonais. Le mois suivant, Nils il perdait huit kilos.

Djanem, je te voulais pour infirmière, et non pour partager ta vie.

Te contempler, te serrer très fort dans mes bras, à condition que tu repartes. Good by Mary, Good bye Jane -car nous n’avons rien à nous dire. Je n’ai jamais rien à dire à personne.

Qu’est-ce que l’amour ? pas l’action. Pour certains, pas d’acte. L’acte sexuel est on ne peut plus inapproprié pour pénétrer l’être aimé.

Plus tard Nils parvient à lui arracher des serments. Elle pleure, puis se parjure. Elle aime l’acte sexuel. Je ne comprends plus rien.

Défendre Nils  ? renoncer à sa vie commune ? elle vacille.

ils préférerait harceler, crier, rouler ivre dans les fossés. Mais ne partira pas. Ne partira jamais. Djanem et moi différons sur ce point du tout au tout. Je suis tombé sur un de ces couples qui n’ont jamais cessé de se parler, qui de temps en temps fait le point. Qui dialogue et s’aime. D’où l’impossibilité de le rompre.


D 48

Il lui a révélé de prétendues perversions – comment seraient-ils descendus si profond dans mon âme si Djanem depuis longtemps ne s’était elle-même confiée en détail à cet homme ? « Je ne connais pas cet homme ! » - par saint Mathieu, tu en auras menti. « Mais il te fera, dit-il, payer le fait que tu es une femme ! » - Lazarus, Lazarus, n’en est-il pas ainsi depuis que le monde est monde ?



N’est-ce pas la nature même, de faire injustement porter à l ‘autre tout le poids de ce qu’on a subi soi-même ? Que de formules graves, péremptoires et condamnatrices, n’ont-elles pas été déversées (gare l’eau!) dans nos oreilles du haut des plus incompétentes sagesses à deux balles ?

- Mais à quoi riment, dites-vous, ces expressions hargneuses et plates  ?

jjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjj

D 53

Et que m’importe, Djanem, d’être ton ami (« camarade », « copain de régiment » ? déni de l’homme et de la femme - exaspérante et sotte manie de femmes de gommer le sexe ça ne vous gêne pas d’être creuses ? - - Absolument pas (rires). Quel intérêt . à des relations sans drame ? sans inquiétude ni incertitude ? sans miel ni marécage ? Nous nous croiserions plus tard dans un couloir ça va, pas mal et toi ?

    Plus tard je m’aperçois que l’amitié s’accommode très bien de l’aventure physique – s’il avait su, s’il avait su !

GROS BISOUS ! Elle m’inflige GROS BISOUS ! Ignoble roture.


hhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh


Pour la première et terrible fois de ma vie, une femme sur moi me dit les yeux dans les yeux même en moi - tu as peur des femmes. » J'ai peur que mes échafaudages vacillent. Que tu puisses lire en moi. « Le moi ? une attitude d'adolescent » - masque plus vrai que l’homme. Qui mieux que le Moi sait ce qu’il perds si le masque vient à manquer même au fond de moi tu as peur des femmes (se reprenant) « de moi » - ( de démolir d’un coup cet échafaudage « ...de ne pas  être à la hauteur », à la bonne hauteur. Sur ce tréteau où je me suis hissé. Sans même savoir ce que je donne ou reçois où je joue. Ainsi la Pucelle montre à Lancelot sa juste sépulture ouverte. Peur des femmes, peur de moi. ucelle montre à Lancelot sa sépulture ouverte. Ainsi apprend-il son nom, gravé sur la dalle.

Nous n’avons plus refait l’amour.

Quatre-vingt quinze fois sur cent / La femme s’emmerde en baisant.

Peur de Djanem et de toutes.

nnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnn

Au comptoir où je la vois trôner DJANEM accomplit son rite. Je lis sur elle tous les âges comme si nous avions vécu ensemble sans en excepter un jour. Fais-moi la mort heureuse (accroupie sur moi rapace funèbre Te-Anaa mal instruite et sa succion sans grâce.)

Trois femmes craignant mon corps.

Rêvé que je passais la nuit en toute chasteté dans des draps blancs, avec l’énorme épouse d’un chocolatier.

D. 65

Je l'invite à l'un de nos cours. Il écoute, attentif, amusé. Djanem hésite. “Ce n'est pas vers lui qu'il faut vous tourner, mais vers moi”.

Plus tard, quand il reviendra tout en larmes, elle reconnaîtra qu'il était, lui aussi, cultivé : "Je le vois toujours vautré devant la chaîne Arte ».

Nils découvre notre liaison. Nous n'avons pris aucune précaution. Nils déroule son numéro, se jette à ses pieds. Ou l'inverse ? « Sans toi je n'aurai plus de but. J'irai crever au fond d’un fossé. » Huit kilos perdus dans le mois.

Djanem entre deux quémandeurs.




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